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Nicolas Muller au Musée Ariana #3

Artiste(s) en résidence

Au cours du printemps 2021, le Musée Ariana a accueilli quatre artistes genevois en résidence. Tami Ichino, Gabriel Nunige et Jonathan Delachaux & Zoé Cappon se sont installés dans nos murs, à tour de rôle ou simultanément, pour une durée totale de 4 semaines. Cette résidence d’artistes se déployait dans le cadre des différentes mesures de soutien mises en place par la direction du Département de la culture et de la transition numérique de la Ville de Genève.
En 2022, c’est Nicolas Muller qui a investi nos murs ; son projet est à lire et à suivre à travers une série de quatre articles. Voici le troisième.
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ANNEAUX


De traces et d’empreintes il est également question dans le sous-sol dédiés aux collections. À l’instar de Robert Filliou et sa collection de chiffons poussiéreux2, je souhaite capturer les infimes marques qui attestent subtilement des longues périodes d’entreposage. Les pièces des collections reposent côte à côte sur de longues étagères recouvertes d’un revêtement souple. Sur la durée, les objets finissent par marquer de tout leur poids leur propre emplacement à la surface du rayonnage. Lorsqu’un vase, une pile d’assiettes, de bols ou de soucoupes est déplacé, un sillon circulaire ou ovale creusé apparaît dans la mousse. Révélant des années d’immobilité et de conservation, ces tracés circulaires et éphémères relient entre eux des objets d’origines diverses. J’apprécie l’idée que chaque cercle puisse symboliser un maillon d’une grande chaîne évoquant la collection du musée. Je souhaite donc travailler autour de ces empreintes en réalisant plusieurs frottages sur papier en travaillant in situ sur de grands formats. Se révélant en filigrane et parfois de façon incomplète, ces anneaux fragiles aux contours flous contrastent avec la vigueur et l’aspect chaotique des traits exécutés au stylo.
Les objets pour lesquels il ne subsiste que quelques tessons m’intéressent aussi. Ces fragments sont comme des pièces égarées d’un puzzle. Ils sont énigmatiques et invitent à imaginer l’objet dans sa globalité. En combinant ces pièces aux contours chaotiques et accidentés avec des éléments plus massifs, je souhaite accentuer leur aspect finement ciselé.

stylo à bille sur papier, 29,7 x 20,7 cm

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Note : Poussière de Poussière de l’effet…, 1977, boîte en carton, chiffon et Polaroid (pris par Daniel Spoerri), éd. 100 exemplaires, tous uniques, 6 × 16.5 × 12 cm

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Découvrir, apprendre, plonger dans le monde de la céramique et du verre, voilà ce que propose ce blog. Les textes sont signés par des collaborateurs-trices du musée mais aussi par des professionnel-le-s et des amateurs-trices venant parfois d’autres horizons. Tous et toutes prêt-e-s à faire partager leur savoir, chacun pose ici un regard passionné, scientifique et inédit, décalé et amusé parfois.

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