De l’empreinte sonore à l’empreinte identitaire
- mars 10, 2023
- de
- Laurence Ganter
Épisode #1
En novembre dernier, une classe de 2e année, section Communication visuelle de la HEAD a eu son premier workshop au Musée Ariana consacré à l’empreinte sonore. Dans une démarche totalement décloisonnée, le musée s’est converti, le temps d’une semaine, en un terrain de jeu et d’exploration autour du son.
Épaulé.e.s par leurs professeurs Alban Thomas et Nicolas Field, compositeur et intervenant externe, les étudiant.e.s se sont concentré.e.s sur le son comme tremplin pour parler du musée.
Comment rendre compte d’une identité à travers le pouvoir d’évocation du son. Les collections, l’architecture, l’environnement, les cultures ainsi que les techniques de créations sont – si elles sont abordées d’un point de vue sonore – autant de portes d’entrées qui permettent de saisir et de comprendre un contexte afin d’en extraire un fragment identitaire.
Partant du sonore, chacun.e a tendu ses oreilles avec l’aide d’outils (capteurs son, enregistrements numériques etc.), dans le but d’explorer la perméabilité entre l’univers de l’image institutionnelle (musée, salle d’exposition, collections) et celui plus abstrait du paysage sonore. Sont ici présentées les pistes exploratoires imaginées par les étudiant.e.s pour rendre compte de leur expérience au musée.
Le workshop s’est organisé en trois temps : une visite des collections et des réserves, puis plusieurs sessions alternant exploration dans le musée, dans les réserves et à l’extérieur du musée, puis travail en classe. À la fin du workshop, les étudiant.e.s ont présenté le fruit de leur étude lors d’une séance de restitution en classe en présence des enseignant.e.s et de collaborateurs.trices de l’Ariana.
Florilège en deux temps des rendus visuels animés ou pas :
Agitation sereine
Par Hamza Essabbani, Léa Delescluse et Louis Zahra
La résonance des espaces du musée, à la manière de l’exposition modulable, viennent interagir avec le public. Chaque espace induit un écho, un son qui lui est propre. On distingue alors un contraste entre l’espace principal dont les résonances sont multiples et l’espace du sous-sol où le son est presque étouffé. Une tension se crée entre le vide et le plein, le calme et les nuisances sonores alentours.
À leur tour, chaque objet vient résonner dans l’exposition ainsi qu’au-delà des murs, dans la mémoire collective des visiteurs. Une déambulation sonore et spatiale retrace en vidéo la visite fragmentée du musée en jouant avec les échelles et les strates des empreintes sonores et spatiales relevées.
Valse en céramique
Par Maëlie Richard, Loan Bontron
Polyphonie & Polychromie
Maëlie et Loan ont tout d’abord récolté une banque de sons dans l’espace et différents motifs répétés sur les céramiques. À partir de ces informations, ils ont créé des images propres au lieu. Cela s’est traduit sous la forme de différentes participations générées par les fréquences, ou encore sous une forme animée, réactive aux fréquences.